La pêche miraculeuse des poissons,
Peinture de Jacopo Bassano (1510-1592),
Peint en 1545,
Huile sur toile
National Gallery of Art, Washington
N'ayez pas peur, désormais ce sont les hommes que vous allez attraper.
Luc 5:1-11
Jésus se tenait un jour au bord du lac de Génésareth, la foule se pressant autour de lui pour écouter la parole de Dieu, lorsqu'il aperçut deux barques près de la rive. Les pêcheurs en étaient sortis et lavaient leurs filets. Il monta dans l'une des barques - c'était celle de Simon - et lui demanda de s'éloigner un peu du rivage. Puis il s'assit et, de la barque, il enseigna aux foules.
Lorsqu'il eut fini de parler, il dit à Simon : "Avance en eau profonde et tends tes filets pour la pêche. Maître, répondit Simon, nous avons travaillé toute la nuit et nous n'avons rien pris, mais si tu le dis, je viderai les filets". Ils firent alors signe à leurs compagnons, qui étaient dans l'autre barque, de venir les aider ; ils vinrent et remplirent les deux barques jusqu'à ce qu'elles coulent.
Lorsque Simon-Pierre vit cela, il tomba aux genoux de Jésus en disant : "Laisse-moi, Seigneur, je suis un homme pécheur". En effet, lui et tous ses compagnons étaient complètement bouleversés par la prise qu'ils avaient faite ; de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, qui étaient les associés de Simon. Mais Jésus dit à Simon : "...N'ayez pas peur, désormais ce sont les hommes que vous allez attraper..' Puis, ramenant leurs barques à terre, ils laissèrent tout et le suivirent.
Réflexion sur la peinture
La beauté du tableau de l'artiste vénitien Jacopo Bassano réside dans la façon dont les couleurs brillantes du rose, de l'ocre et du vert se détachent sur la vaste étendue d'eau bleue. L'expression et les gestes de Jésus, Pierre et André dans la barque, à gauche, contrastent avec le groupe plus dense de Zébédée et de ses fils Jacques et Jean, à droite, que l'on voit travailler dur pour remonter le poisson. La cape verte d'André relie les deux bateaux. Nous voyons Jésus dépeint au moment même où il appelle les deux groupes de frères à son ministère avec les mots de notre lecture de l'Évangile : "Désormais, ce sont les hommes que vous attraperez".
Ce qui est frappant dans ce tableau, c'est que Jésus n'est pas le personnage le plus important de la composition. André domine tout le monde. Contrairement à Pierre, Jacques et Jean, il n'y a pas de grands récits d'André dans les évangiles. Pourtant, Jacopo Bassano le place au premier plan. Ainsi, en tant que spectateur, nous pouvons ressentir davantage d'empathie pour ce qui se passe et penser : "Cela pourrait être moi qui me penche pour entendre Jésus et Pierre parler. Cela pourrait être moi, appelé à suivre Jésus".
C'est là que réside le pouvoir de l'art. Il nous montre dans ce cas que la vie de disciple n'est pas quelque chose qui s'est produit dans les évangiles. Le discipulat est une invitation très réelle qui se produit encore aujourd'hui. Le spectateur du milieu du XVIe siècle aurait abordé cette peinture exactement de cette manière. Un appel au discipulat aurait été murmuré de la peinture jusqu'au spectateur.
Les couleurs vibrantes de cette peinture aident à capturer notre imagination et à nous engager sur un plan émotionnel, afin que nous puissions, nous aussi, nous entendre dire : "N'ayez pas peur ; à partir de maintenant, ce sont les hommes que vous allez attraper"...
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