Marc 7:24-30

Dans notre lecture de l'Évangile d'aujourd'hui, nous entendons parler des inquiétudes d'une femme. Sa "petite fille" était possédée par un esprit mauvais. Les mots "petite fille" utilisés par l'évangéliste Marc sont très doux car ils impliquent que la fille était très jeune. Quelle horreur pour une jeune fille d'être possédée par un esprit impur. C'est un âge où elle devrait jouer avec les autres enfants et profiter des activités de la jeunesse. Il n'est pas étonnant que sa mère se soit inquiétée et ait voulu faire tout ce qu'elle pouvait pour libérer son enfant. La grande joie d'une mère est de voir ses enfants devenir de beaux êtres humains et de les faire s'épanouir. Quelque chose l'en empêchait, et elle a pris l'initiative d'aller voir Jésus. Elle avait une forte volonté et avait une grande foi dans le fait que Jésus l'aiderait. 

Sa démonstration de foi est simple. Elle a un problème et elle se tourne vers Jésus. Et c'est tout. Elle n'avait rien à offrir à Jésus ou à réclamer. Elle est totalement dépendante de la miséricorde de Jésus. Sa prière de supplication est pure. Elle est un excellent exemple de la façon dont nous devons nous vider de toute notre hypocrisie, de notre orgueil et de notre suffisance lorsque nous venons à Jésus pour demander sa miséricorde. Jésus, voyant sa démonstration d'humilité, a répondu et a guéri l'enfant. 

La maternité est peinte de la manière la plus poignante par la peintre impressionniste américaine Mary Cassatt. Dans ce tableau, nous pouvons voir ce que la femme syro-phénicienne voulait : passer des moments simples et directs avec sa fille et ensemble lire, jouer, prendre un bain, etc... Comme son ami proche Edgar Degas, Cassatt s'est concentrée sur la figure humaine dans ses œuvres impressionnistes plutôt que sur les paysages. Il y a peu de perspective dans ce tableau, et la composition aplatie rappelle les gravures sur bois japonaises qui ont tant fasciné Cassat. La nudité de l'enfant et ses jambes blanches sont aussi droites que les lignes de la robe rayée de la femme. Le point de vue surélevé donne au spectateur l'impression d'assister à un moment d'intimité familiale. Nous regardons, mais nous ne participons pas à ce qui se passe. Il se peut même que la mère raconte une histoire à sa fille pendant qu'elle lui donne son bain... C'est ce que voulait la femme syro-phénicienne, revenir à des moments familiaux tendres et intimes avec sa fille.